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Revalorisation des pensions minimales : ce que ça va changer pour les futurs retraités

Revalorisation des pensions minimales : ce que ça va changer pour les futurs retraités

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Pour les futurs retraités, la revalorisation des petites pensions entrera en vigueur au 1er septembre 2023. Montant, conditions… Les décrets sont parus au Journal officiel le 11 août. Décryptage avec Henri Martin, économiste.

La question est très surveillée par les futurs retraités Il s’agit de la revalorisation du minimum contributif (Mico) destiné aux faibles pensions. Elle a été traitée dans les nouveaux décrets parus le vendredi 11 août 2023 au Journal officiel .

La question est très surveillée par les futurs retraités Il s’agit de la revalorisation du minimum contributif (Mico) destiné aux faibles pensions. Elle a été traitée dans les nouveaux décrets parus le vendredi 11 août 2023 au Journal officiel .

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Henri Martin, économiste spécialiste du système de retraite à l’université de Lille, analyse les effets de cette revalorisation, prévue au 1er septembre 2023. Entretien.

Qui sont les futurs retraités concernés par le minimum contributif (Mico) ?

Le minimum de pension dans le système de retraite concerne les carrières du secteur privé à taux plein (entre 166 et 172 trimestres validés sont requis pour l’obtenir selon l’année de naissance). Une personne qui travaille dans le secteur privé a le droit à la fin de sa carrière à deux pensions de retraite : la pension complémentaire du régime Agirc-Arrco et celle du régime général. C’est uniquement cette dernière qui est concernée par le minimum contributif.

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Quel est son montant ?

Le minimum contributif est fixé à 684 € brut (c’est ce qu’on appelle le minimum contributif de base). Or, ce montant est proratisé à la durée validée, donc si vous avez validé vingt et une années sur les quarante-deux, votre retraite est comparée à 342 € (il est possible d’obtenir une retraite à taux plein, sans les trimestres requis, avec un départ à 67 ans correspondant à l’âge d’annulation de la décote ou au titre d’invalidité).

La question est très surveillée par les futurs retraités Il s’agit de la revalorisation du minimum contributif (Mico) destiné aux faibles pensions. Elle a été traitée dans les nouveaux décrets parus le vendredi 11 août 2023 au Journal officiel .

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Henri Martin, économiste spécialiste du système de retraite à l’université de Lille, analyse les effets de cette revalorisation, prévue au 1er septembre 2023. Entretien.

Qui sont les futurs retraités concernés par le minimum contributif (Mico) ?

Le minimum de pension dans le système de retraite concerne les carrières du secteur privé à taux plein (entre 166 et 172 trimestres validés sont requis pour l’obtenir selon l’année de naissance). Une personne qui travaille dans le secteur privé a le droit à la fin de sa carrière à deux pensions de retraite : la pension complémentaire du régime Agirc-Arrco et celle du régime général. C’est uniquement cette dernière qui est concernée par le minimum contributif.

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Quel est son montant ?

Le minimum contributif est fixé à 684 € brut (c’est ce qu’on appelle le minimum contributif de base). Or, ce montant est proratisé à la durée validée, donc si vous avez validé vingt et une années sur les quarante-deux, votre retraite est comparée à 342 € (il est possible d’obtenir une retraite à taux plein, sans les trimestres requis, avec un départ à 67 ans correspondant à l’âge d’annulation de la décote ou au titre d’invalidité).

Ensuite, si vous avez plus de 120 trimestres cotisés donc validés au titre de l’emploi (et non pour maladie, maternité, chômage ou invalidité), ce minimum contributif s’élève à 748 € par mois, il est dit majoré.

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Comment va s’appliquer sa revalorisation ?

La fameuse revalorisation de 100 € promise par le gouvernement correspond à une hausse maximale de 25 € sur le minimum contributif de base (il passera à 709 € le 1er septembre) à laquelle peut s’ajouter une augmentation de 75 € au maximum du Mico (il passera à 822 € le 1er septembre). Donc l’augmentation de 100 € brute par mois concerne uniquement les personnes qui ont tous leurs trimestres dont les 120 cotisés. Ceux qui n’ont pas les 120 trimestres cotisés, ils n’auront qu’au maximum 25 € d’augmentation brute.

La revalorisation à 100 € par mois touchera donc peu de personnes ?

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Oui, le cœur de cible du gouvernement avec cette revalorisation, ce sont les personnes qui ont des petites retraites mais qui ont travaillé toute leur carrière. Le calcul de la revalorisation se fera toujours au prorata du nombre de trimestres validés.

La question est très surveillée par les futurs retraités Il s’agit de la revalorisation du minimum contributif (Mico) destiné aux faibles pensions. Elle a été traitée dans les nouveaux décrets parus le vendredi 11 août 2023 au Journal officiel .

Henri Martin, économiste spécialiste du système de retraite à l’université de Lille, analyse les effets de cette revalorisation, prévue au 1er septembre 2023. Entretien.

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Qui sont les futurs retraités concernés par le minimum contributif (Mico) ?

Le minimum de pension dans le système de retraite concerne les carrières du secteur privé à taux plein (entre 166 et 172 trimestres validés sont requis pour l’obtenir selon l’année de naissance). Une personne qui travaille dans le secteur privé a le droit à la fin de sa carrière à deux pensions de retraite : la pension complémentaire du régime Agirc-Arrco et celle du régime général. C’est uniquement cette dernière qui est concernée par le minimum contributif.

Quel est son montant ?

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Le minimum contributif est fixé à 684 € brut (c’est ce qu’on appelle le minimum contributif de base). Or, ce montant est proratisé à la durée validée, donc si vous avez validé vingt et une années sur les quarante-deux, votre retraite est comparée à 342 € (il est possible d’obtenir une retraite à taux plein, sans les trimestres requis, avec un départ à 67 ans correspondant à l’âge d’annulation de la décote ou au titre d’invalidité).

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Ensuite, si vous avez plus de 120 trimestres cotisés donc validés au titre de l’emploi (et non pour maladie, maternité, chômage ou invalidité), ce minimum contributif s’élève à 748 € par mois, il est dit majoré.

Comment va s’appliquer sa revalorisation ?

La fameuse revalorisation de 100 € promise par le gouvernement correspond à une hausse maximale de 25 € sur le minimum contributif de base (il passera à 709 € le 1er septembre) à laquelle peut s’ajouter une augmentation de 75 € au maximum du Mico (il passera à 822 € le 1er septembre). Donc l’augmentation de 100 € brute par mois concerne uniquement les personnes qui ont tous leurs trimestres dont les 120 cotisés. Ceux qui n’ont pas les 120 trimestres cotisés, ils n’auront qu’au maximum 25 € d’augmentation brute.

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La revalorisation à 100 € par mois touchera donc peu de personnes ?

Oui, le cœur de cible du gouvernement avec cette revalorisation, ce sont les personnes qui ont des petites retraites mais qui ont travaillé toute leur carrière. Le calcul de la revalorisation se fera toujours au prorata du nombre de trimestres validés.

Le gouvernement évoque un départ sur quatre concerné par cette revalorisation, ça vous semble réel ?

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C’est dur de savoir, aujourd’hui il y a 15 % des retraités qui touchent le minimum de pension. Et comme le minimum de pension va augmenter, cela va englober davantage de personnes. Mais je pense qu’un quart, c’est un peu ambitieux.

Les futurs retraités en cas de faibles revenus peuvent aussi bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). Ce dispositif est-il complémentaire au minimum contributif ?

Ce sont deux choses différentes. Le minimum contributif est garanti en contrepartie de votre carrière peu importe les revenus de votre ménage ou patrimoniaux. Si vous êtes en couple avec quelqu’un de très riche et que votre carrière vous permet de toucher le minimum contributif, vous l’aurez.

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Cependant, l’Aspa, c’est une prestation en complément de votre pension de retraite. Elle tient compte de l’ensemble des revenus du ménage et les réhausse si vous êtes en dessous d’un certain seuil (960 € pour une personne seule, 1 492 € pour un couple). Mais ce qu’il faut voir, c’est que si vous êtes au minimum contributif et que vous bénéficiez de l’Aspa, vous n’allez pas constater une hausse de votre niveau de vie. Car si une personne seule bénéficiaire du Mico est par exemple à 800 € par mois et qu’avec la réforme elle a 900 €, son Aspa sera réévaluée de 160 à 60 € afin de respecter le seuil des 960 €.

Dans ces décrets, est inscrit le fait que le minimum contributif sera désormais indexé sur le Smic et non plus sur l’inflation. Qu’est-ce que cela va changer ?

Cela va changer beaucoup de choses. Si les pensions minimales sont indexées sur le Smic, c’est plus favorable pour les assurés car les salaires – dont le Smic – ont augmenté globalement plus vite que l’inflation ces dernières années. La logique du gouvernement est, ici, de garantir aux personnes qui ont eu une carrière complète au Smic, de toucher une pension à au moins 85 % du Smic net. L’avantage de cette mesure c’est que comme le Mico sera indexé sur le Smic, ces 85 % vont être conservés. C’est une garantie que le gouvernement donne pour les générations à venir, puisque les revalorisations du Smic sont automatiques. Historiquement, les pensions de retraite étaient indexées sur l’ensemble des salaires. Puis la réforme de 1993 d’indexer les retraites sur l’inflation plutôt que sur les salaires a permis de faire des économies considérables.

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