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Philippe Poutou : à 57 ans, quel est le modeste salaire de l’homme politique ?

Philippe Poutou : à 57 ans, quel est le modeste salaire de l’homme politique ?

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À 57 ans, Philippe Poutou, figure emblématique de la lutte ouvrière et politique française, continue de surprendre par la modestie de son salaire. Bien loin des rémunérations fastueuses souvent associées aux hommes politiques, il reste fidèle à ses racines ouvrières.

Philippe Poutou, ancien ouvrier de Ford en Gironde, est bien connu pour son engagement syndical et politique. En 2024, il se présente aux élections législatives dans l’Aude sous les couleurs du Nouveau Front populaire, une coalition visant à contrer la montée du Rassemblement national (RN). Malheureusement, ce dimanche 7 juillet, l’homme politique ne parvient pas à faire barrage et est battu par le député sortant RN, Christophe Barthès, qui obtient 61,4 % des voix au second tour.

Malgré cette défaite, Philippe Poutou garde le moral et l’humour. Sur X, il commente : “Dommage, on a perdu ici dans l’Aude, mais c’était prévisible. Ce qui compte surtout c’est que l’objectif global est atteint : le RN a raté son coup. On a fait du bon boulot ! Maintenant, il faut savoir que si je ne suis pas député, je reste bien disponible pour être 1er ministre.”

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Philippe Poutou : des revenus modestes malgré une carrière riche

Philippe Poutou, connu pour sa simplicité et son engagement, ne dispose pas d’un salaire extravagant. Selon les informations de BFMTV, son revenu moyen sur cinq ans s’élève à 3 730 euros par mois. Cependant, ce chiffre inclut une indemnité de licenciement de 70 000 euros reçue lors de la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort en 2019. Si l’on exclut cette indemnité, son revenu mensuel moyen tombe à 2 563 euros.

Ses revenus proviennent principalement de son travail d’ouvrier et de ses fonctions politiques. En tant que conseiller métropolitain de Bordeaux Métropole et conseiller municipal de Bordeaux, ce dernier touche respectivement 1 000 euros et 300 euros par mois. De plus, le membre du Nouveau parti anticapitaliste travaille à mi-temps pour la société Urban Distribution, où il est chargé de la promotion “hors média” de films, pour un salaire non précisé mais probablement modeste.

Un engagement syndical et politique constant

Le mari de Béatrice n’a jamais cessé de défendre les travailleurs et de lutter contre les injustices sociales. Sans diplôme, après avoir échoué au bac mécanique, il enchaîne les emplois précaires avant d’être embauché chez Ford en 1996 comme réparateur de machines-outils. C’est à cette époque qu’il commence à s’impliquer dans le syndicalisme, devenant un des responsables de la section CGT de l’usine de Blanquefort.

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En 2007, l’homme de 57 ans se fait connaître pour son rôle crucial dans le mouvement contre la fermeture de l’usine, permettant de sauver 955 emplois. Son engagement lui vaut une reconnaissance nationale, bien qu’il continue à mener une vie modeste, sans bien immobilier et avec une voiture Peugeot 3008 de 2012.

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Une carrière politique atypique

Philippe Poutou a également tenté sa chance à trois reprises aux élections présidentielles(2012, 2017, 2022), sans jamais dépasser la barre des 1,15 % des voix. En 2020, ce dernier est élu conseiller municipal à Bordeaux, siégeant avec le collectif “Bordeaux en lutte” qui regroupe des militants du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), de La France insoumise (LFI) et des Gilets jaunes.

Malgré ses résultats électoraux modestes, Poutou reste une voix influente dans le paysage politique français, prônant des valeurs de justice sociale et de solidarité. Son parcours atypique et son discours franc lui valent le respect de nombreux citoyens, même s’il n’accède pas aux plus hautes fonctions politiques.

Celui qui n’hésite pas à s’en prendre à ses adversaires avec humour incarne un modèle rare dans le paysage politique français : celui d’un homme qui, malgré son engagement de longue date et ses responsabilités, conserve un salaire modeste et une vie simple. Sa défaite récente dans l’Aude n’entame en rien sa détermination, et il est probable que nous entendrons encore parler de lui dans les années à venir.

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